Viajar en America del Sur (Itinerary / Utvonal)

January: 07/01 - 20/01 Buenos Aires; 20/01 - 22/01 Iguazu (water falls & jungle); 23/01 - 25/01 Jesuit Missions (ruins & jungle); 26/01 - 27/01 Cordoba (sucks); 28/01 - 01/02 Mendoza, Maipu (wine, rafting, horseback riding);
February: 02 / 02 - 04/02 Tupungato (wine...); 05/02 10/02 - San Juan (Valle de la Luna); 11/02 - 16/02 San Martin de los Andes (beach & trekking); 17/02 - 18/02 Bariloche; 18/02 - 19/02 El Calafate (Glacier Perito Moreno); 20/02 - 21/02 El Chalten (Fitz Roy and glacier hiking); 22/02 - 23/02 Puerto Natales; 24/02 - 04/03 Torres del Paine (National Park);
March: 05/03 - 06/03 Puerto Natales (rest...)
; 07/03 - 10/03 Boat to Puerto Montt (more rest ; -); Puerto Varas 10/03-11/03 (land!!!); Island of Chiloe 12/03 - 16/03 (ocean; culture); Santiago and Valparaiso (Valparaiso de mi amor...) 17/03 - 20/03 ; San Pedro de Atacama (The desert, Salty lakes and lagunes, Geysers) 20/03 - 24/03; Calama (Cinema!) 25/03; Uyuni in Bolivia (salt flates) 26/03 - 29/03; Potosi (on 4.60m) 30/03 - 01/04
April: Sucre (Colonial architecture under the rain...) 02/04 - 04/04; La Paz 05/04 - 13/04 (Huayna Potosi, Downhill madness); Rurrenabaque 14/04 - 23/04 (Jungle & Pampas); Copacabana 24/04 - 25/04 (Lake Titicaca - mass tourism...); Isla del Sol 26/04 - 27/04 (Island on the lake where the first Inca comes from); Puno in Peru 28/04 - 30/04 (Islas flotantes & Isla de Taquile).
May: Arequipa and the Colca Canyon 01/05 -10/05; Cusco and the Sacred Valley 11/05 - 21/05; Machu Picchu 19/05; Peruvian Southern Coast 22/05-29/05;
June: Colombia: Giraldot 30/05-02/06; Bogota 02/06-04/06; Santa Marta and the Tayrona National Parc 05/06-08/06; Cartagena 09/06-13/06; San Andres island 14/06 - 15/06; Providencia island 16/06 - 19/06; Bogota 20/06 - 25/06; Brussels...

Monday 28 April, 2008

Lake Titicaca


Isla Del Sol (Bolivian side)
Photo: http://www.flickr.com/photos/22788647@N08/sets/72157604781112632/

Islas Flotantes - Isla de Taquile (Peru)
The altitude sun is hitting us. A wonder world is unfolding during our long walking hours on the ancient Inka roads of the Isla Del Sol.
Looking through old stone windows at the sparkling endless blue reminds me of the Greek islands. Houses made of dirt bricks wake memories of an older Hungary which I might have seen some time ago.
Familiar smells greet us at dusk on the hill overlooking the Cordillerra Real. The mountains are having a sip from the last drops of sunshine. There are smells from Provence, from Alpine mountain tops, from Africa. A feast for the senses.
Raging colors of flower bushes and large cactus colonies follow us along the road back from the island. This is just another puzzling cocktail topped by the harmonious canvas of the blue see and the vivid green of the totora. The sun in our back brings life into the canvas. A pleasure to the eye.
Totora is a fierce grass bordering the lake. It is growing all over above 4.000 meters, it is used for making roofs, much like straw in Europe. Boats are built from it, even islands on the Peruvian side of the lake by the Oru people who have been floating on them for centuries. The Orus are an ancient tribe with a mysterious past. They are said to be the descendents of the pre-Inka culture of Tiahuanaco much of whose knowledge and values were borrowed by the Inka like Romans used to borrow from Greeks. ( See pictures of the Islas flotantes)

The Isla del Sol is treating us well. Smily, kind people greeting us at each turn. Cheerful kids grab our hands escorting us without us knowing where we want to go.
The Aymara communities on the island do not get along with each other, the Challa do not really talk to the Yumani. Once again I cannot help thinking how spectacular is the inability of the different people of this continent for cooperation and understanding albeit having a common language. Once again it is here that I am reminded of the merits of the European idea beyond its material opportunities for the few. The fertile and peaceful ground of Europe for the attempts of understanding each other is being put into perspective.

Thursday 24 April, 2008

Une famille indigene dans la jungle



L' experience la plus impresionante de notre sejour dans la bassin amazonien est sans aucun doute notre court sejour au sein d une communaute indigene.
Le moteur de notre pirogue est tombe en panne sur le chemin du retour. Nous avons du attendre que notre guide revienne avec un autre moteur sur une petite parcelle de terre appartenant a une famille indigene au bord du fleuve.

Les enfants etaient bien nourris mais vetus de haillons et couverts de crasse. La mere – une femme de 35 ans au maximum- usee par la vie avait deja perdu toutes ses dents, avait les jambes deformees par les varices et attendait son cinquieme enfant. Elle etait tellement maigre que son ventre pointait comme un ballon que les petites filles glissent sous leur t-shirt pour simuler la grossesse. Le petit dernier de 4-5 ans toussait et etait couche dans la petite hutte de paille qui faisait office de toit. Les autres freres et soeurs nous regardaient avec des grands yeux et souriaient timidement a chacune de nos questions. On a essaye de jouer aux cartes avec eux mais ils ne connaissent pas les chiffres et ne savaient donc pas jouer aux cartes. J ai demande a l aine de 11 ans s il allait a l ecole mais il m a repondu que l ecole est payante. J en ai deduit qu ils ne vont pas a l ecole.

Il y avait sur ce petit lopin de terre surpeuple et brule par le soleil quelques pieds de papailles et des bananiers; 3-4 chiens tous aussi maigres les uns que les autres qui pissaient un peu partout; deux singes domestiques qui s etaient pris d amitie pour les chats et s agrippaient a leur dos; des poules et des poussins squelettiques; des mouches; des guepes et un incroyable fourbi eparpille sur le sol: de vieux pots en plastique arborant le drapeau europeen et le sigle ‘ayuda humanitaria’; des boites de conserves eventrees; des vieux hamecons rouilles qui attendent qu on leur marche dessus, des vieux velos; des bouts de ficelle; des bouts d os; des queues de caimans qui pourrissaient au soleil et embaumaient l'air d une odeur putride. Sur des cannes plantees dans le sol, des piranas sechaient au soleil sous une nuee de mouches et de guepes.

Notre guide n etait toujours pas revenu a la tombee de la nuit et nous nous apretions a passer la nuit sous les etoiles quand les moustiques ont commence a attaquer. Les moustiques sortent surtout a la tombee de la nuit et au lever du jour, et il n y a alors rien a faire pour leur echapper. Ils arrivent en trombe, ignorent la citronelle que nous avons genereusement vaporise sur le moindre coin de peau non couvert ainsi que sur nos vetements. Leurs piqures traversent tout: jean, coton, goretex, chaussettes et parfois meme les chaussures et se concentrent –aller savoir pourquoi- sur les parties tendres du corps: les fesses.
Le seul moyen de se proteger et de s envelopper dans une moustiquaire ou de faire de la fumee pout les eloigner. Notre famille d accueil qui ne disposait pas de moustiquaire a donc recours quotidiennement aux feux de paille pour se proteger pendant cette demi-heure de torture. Il faut alors choisir entre la fumee qui brule les yeux ou les moustiques. On a choisi la fumee! Et meme la ces sales bestioles parviennent a nous sucer un peu de sang a la volee. Aaaahhhhhh
Les moustiques sont de loin les creatures les plus dangereuses dans le bassin amazoniem, ils transmettent le paludisme mais aussi d autres maladies moins connues mais mortelles comme la leshmaniasis et la maladie de Chagas. Maladies pour lesquelles nous n avions aucun moyen de prevention….On croise les doigts…

Quelques jours dans la jungle amazonienne

Photo: http://www.flickr.com/photos/22788647@N08/sets/72157604712297200/

Apres les pampas nous avons decide d’aller faire un tour dans la jungle amazonienne dans le fameux parc national Madidi . La il est beaucoup plus difficile de voir des animaux car il y a beaucoup plus d’espace, les arbres sont plus hauts et plus nombreux offrant plus de place aux animaux pour se cacher, mais on les entend tout de meme a des kilometres a la ronde.
On a surtout observe la foret et comment les arbres se disputent la lumiere et le sol (car le sol regulierement lave par la pluie est tres pauvre). Il y a les arbres marcheurs, qui se deplacent de 1-2 metres par an a la recherche de la lumiere; les figuiers etrangleurs qui entourent les autres arbres avec leurs lianes, les etrangle, leur fauche le soleil et les nutrients de l ecorce jusqu a ce que le pauvre arbre meurt et s effondre; d autre arbres qui abritent des fourmis car elles les protegent des autres arbres (figuier etrangleur, parasite) et autres insectes; des arbres qui ont des racines rouges pour eviter que les insectes qui ne voient pas les couleurs y fassent leur niz ….

Chaque arbre a sa technique d attaque ou de survie. Je me demande si les arbres en Europe sont aussi intelligents. Il serait interessant de voir comment nos arbres –bien nourris par des sols riches et solides- se battent pour accaparer le soleil et la nourriture du sol.

Les habitants de la foret ont aussi appris a connaitre les arbres et leur proprietes medicinales. Certaines ecorces ou seves peuvent guerir les maux de ventre, tuer les vers qui se sont introduit dans notre organisme, guerir des piqures de serpents veneneux... etc Enfin un autre arbre fait de la retention et de la purification d eau dans ses lianes. Il suffit d un coup de machette pour boire de l eau potable a meme la liane en pleine jungle. Il faut biensur connaitre tous ses arbres. Nous avions la chance d avoir un guide qui connaissait bien son affaire. Sans lui je ne donnais pas cher de notre peau dans cette foret humide, dense, bruyante et immense.

Safari aquatique dans les pampas boliviennes

Photo: http://www.flickr.com/photos/22788647@N08/sets/72157604716467387/

Nous avons commence notre decouverte du basin amazonien en visitant les ´pampas’ au nord ouest de la Bolivie. Les pampas sont des plaines humides ou les animaux se regroupent autour des cours d eau et forment ainsi une incroyable chaine alimentaire. On a vu des dizaines de sortes d oiseaux, tous plus grands et plus beaux les uns que les autres: des pelicans, des faucons pecheurs, des cormorans, des toucans, des perruches, des perroquets, des oiseaux du paradis (oiseaux prehistoriques qui etaient en danger d extinction il y a encore quelques annees).
On a aussi vu des dizaines d’aligators ou de caimans (je n’ ai toujours pas compris la difference). Ils sont tellement immobiles a la surface de l eau ou sur les berges qu ils semblent presque inofensifs. L affluent de la riviere Beni sur laquelle nous naviguions regorge aussi de dauphins roses, de tortues qui aiment se rechauffer au soleil , des pyranas de toutes tailles qui sautent hors de l eau pour attraper des moustiques, des serpents qui se faufilent au moindre bruit... On a vu un anaconda dans un marecage, le pauvre .... un touriste israelien s est senti oblige de le soulever et de le lecher (sans blague).
En bons touristes, nous sommes alles a la peche aux pyranas sur notre petite pirogue au ras de l' eau. Brrrrrrr ces poissons sont decidement effrayants. Leur bouche occupe pres de la moitie de leur corps et ils mordent tout ce qui bouge autour d eux. Il ne fait pas bon tomber dans l eau.... le guide nous a dit qu ils devorent un humain en une dizaine de minute. Il suffit d une premiere morsure et de la premiere odeur de chair puis ils se jettent en bloc sur la pauvre victime.

Les singes sont beaucoup plus sympatiques. Les arbres qui longent la riviere et ont les pieds dans l eau abritent toutes sortes de singes: les singes capucins tout petits et mignons qui volent les bananes a la vitesse de l eclair, les singes hurleurs, les singes araignes plus timides et d autres sortes de singes dont j ai deja oublie le nom.
Le tout forme un melange fort interessant. On se sent tout petit et tout vulnerable au milieu de ces betes sauvages sans pitie, mais le spectacle de cette vie effrenee vaut vraiment le detour.

Wednesday 16 April, 2008

La Paz les mimosas



Nous pensions rester deux trois jours au plus et nous sommes restes une semaine a La Paz. Inutile de vous dire que nous avons apprecie notre sejour dans cette ville que beaucoup decrient comme ´penible´et ne valant pas le detour.

Tout d´abord, les rues de La Paz sont bordees de mimosas, ce qui n´est pas une mince surprise a 3600 metres d´altitude.
Outre le jaune vif du minosa La Paz est une ville haute en couleur qui reserve des surprises a chaque coin de rue. Le plus dangereux est de traverser la rue. On ne sait jamais si le chauffeur va se decider a freiner au dernier moment ou si ses freins vont lacher et entrainer la voiture dans une course folle dans les rues en pente de la capitale.

Les trotoirs sont plus surs mais tout aussi encombres par des etals de fruits, de cacahouetes et de plats cuisines a l´hygiene douteuse. Les femmes y passent leur journee en brodant ou tricotant, assises sur leurs couvertures multicolores, sous leur jupes multiples, un enfant sur le dos a l´ombre de leur chapeau melon.

Au milieu de ce spectacle, il suffit de lever la tete pour voir les faubourgs de la capitale s´accrocher aux parois raides des montagnes qui delimitent la ville. On a l´impression que la ville n´en fini pas de monter vers le ciel.

Enfin le mont Illimani surplombe la ville du haut de son dome blanc ecarlate de 6450 m et nous rappelle que- meme au centre ville - les montagnes ne sont jamais tres loin en Bolivie.

Photos: http://www.flickr.com/photos/22788647@N08/sets/72157604554645123/

Tuesday 15 April, 2008

Bolivia marching

Cannot help noticing that where ever we go in Bolivia there is some military marching going on. This is an example with quite a bit of animation. Enjoy!

Deux petits yeux curieux emergent des couvertures et observent la joyeuse fanfaronade qui anime les rues de Potosi en ce 1 er avril 2008. C est la fete de Potosi. Enfants et adultes defilent en uniformes du 18e siecle au son des trombones, trompettes et hymnes militaire chantant la gloire de la Bolivie.

Fascine par cette coulee humaine, les petits yeux s arrondissent sous les longs cils noirs, s attardent sur la gauche, repartent vers la droite puis se fixent sur les boutons dores, les cordelettes blanches et les epaulettes clinquantes des petits soldats d un jour.

Pousse par la curiosite le petit garcon s agite dans son cocon et parvient a hisser la tete sur l epaule de sa mere. Du haut de son mirador, le nez dans les nattes maternelles et les oreilles sous le bonnet d alpaga, l enfant contemple ses aines. Les joues deja rougies par le froid ou le soleil, il sourit quelques instants puis repose la tete sur ses couvertures colorees et referme doucement les yeux.

J aimerais prendre une photo de ce joli petit garcon , mais sa mere -sans doute lassee elle aussi par le defile - me tourne le dos et s eloigne dans la foule.

¨The World´s most dangerous road¨



4.700 meterrol 1.300-ra, 5 ora alatt biciklivel. Ez gyakorlatilag egy tobb eghajlati ovon torteno fuggleges atszaguldasnak felel meg. Nem volt olyan veszes, mint ahogn mondjak- La Paz tele van a ´Vilag legveszelyesebb utja´-t hirdeto utazasi irodakkal. Oda kellett figyelni persze, az ut nehol 3.5 meterre szukul, alant tobb szaz meteres szakadekokkal. Tobb helyen megaltunk lezuhant autoroncsokat keresni, az uj ut ahol ma a szemely es teherforgalm bonyolodik csak ket eve epult. Nem nehez elkepzelni milyen lehetett annakelotte...
Klassz volt a magas hegysegbol leszaguldani a dzsungelba, figyelni ahogyan valtozik a novenyzet a mohatol a kulonbozo atmeneti erdokon keresztul a rendes lianos, tarzanos, illatos vadonig. Kivalo adrenalin sokk a legjobb bringaval amin valaha ultem, szuper szervezessel (profi vezeto, szendo, cola, csoki stb.). Egy jo nap. Megint.

5.700m / 6.088m - Huayne Potosi

Never been so close to the starts... on foot.
Sohe ilyen kozel meg a csilagokhoz... gyalogosan.

Pictures/Kepek: http://www.flickr.com/photos/22788647@N08/sets/72157604559916943/

Sunday 6 April, 2008

Carpets, ponchos, blankets - what`s the story?

The textile museum, my personal favorite in Sucre. This place makes one understand more what’s with all the carpets, ponchos, blankets etc. being dumped on tourist herds at every second corner in bigger cities. It also gives a taste on what really nice peaces are supposed to look like.
There is a project going on in Bolivia which has revitalized the creativity of the indigenous waving culture. As of the 80`s it blew new life into the colorful machine and brought it back on track from the mass-production like monotonously boring shapes into a whole new wave of innovation. The project enables small communities to commercialese their work in a decent and profitable way, to pass on their knowledge to younger generations and most of all to establish and maintain a well deserved respect and interest towards their art.
What I personally found extremely intriguing is this creative power which has been passed on through generations and its ability to react to a changing world, all this in a country which seems to be captured by the past more than any other country I have visited before. Lots of respect from my side…

Sweet life in Sucre

4 days in Sucre. After high altitude Potosi, this sympathetic, easy going town came as a relief (writing all this from La Paz, 3.660m). Memorably nice hotel – (a suit for €13), good food and memorable pieces of colonial architecture.

Pictures: http://www.flickr.com/photos/22788647@N08/sets/72157604550029882/

Nous nous promenons en ville apres le dejeune, sur les trotoirs encombres de Sucre quand un petit garcon nous aborde dans la foule:
-Je te cire les chaussures?
Il a une dizaine d´annees, des yeux intelligents et montre sa petite caisse de bois blanc.
-Je te cire les chaussures? repete-t-il.
Nous portons tous les deux nos chaussures de marche Gore Tex qui ne peuvent etre cirees. Cela lui est bien egal, il cirerait volontiers des chaussures en toile si cela pouvait lui rapporter quelques pesos.
-Desole petit, mais on ne peut pas cirer nos chaussures.
-Achete moi quelque chose alors, s il te plait.
Nous sommes devant une epicerie, et le petit cireau de chaussures semble absolument vouloir tirer quelque chose de nous. Peter lui donne de la monnaie et nous reprenons notre chemin, mais le petit garcon nous arrete une nouvelle fois, determine a faire de meileures affaires avec nous:
-De quel pays venez vous?
-France et Hongrie.
-Ah, tu as des euros alors! Tu me donnes des euros, pour ma collection, s´il te plait?
Et il sort de sa petite caisse de bois blanc l´emballage d´une pellicule photo ou il garde sa ´collection´de pieces etrangeres. Il y a la des centimes d´euros, un dime anglais, quelques pesos chiliens et argentins. Voila son tresor.
-Tu vois, pour ma collection s´il te plait?
-Desole petit mais on n´a plus d´euros depuis longtemps.
Peter fouille dans la main du petit garcon et lui montre les quelques pieces d´euros. Le petit garcon reagi au quart de tour:
-Je te vends des euros? Tu veux? Combien tu en veux?
Alors encore une fois, nous declinons son offre. Que ferions-nous de quelques centimes d´euros en Bolivie? Et nous le laissons la sur le trotoir. Cette fois il ne nous retient pas, il n´a qu´une dizaine d´annee et a epuise toutes ses ressources d´enfant des rues. Il a gagne quelques pesitos, c´est deja pas si mal.

Je me demande si ce petit garcon a un avenir. Il est intelligent, degourdi et n´a pas froid aux yeux mais franchement je doute que cela suffise pour s´en tirer quand on commence si bas. Je me retourne pour le voir une derniere fois mais il s´est deja deja faufile dans la foule, certainement a l´assaut d´un nouveau touriste.

Wednesday 2 April, 2008

Bolivia - bameszkodo mult / un passe qui ne passe pas / the lingering past

Nem tudom egyenlore hova tenni Boliviat. Egy szines rejtveny amit megfejteni nyilvan tovabb tart egy hetnel.
Az emberekben erosen el a mult es egyszersmind fogva is tartja oket. Tobb arnyalata van ennek. A legszembeotlobb az orszag es gazgasaganak visszamaradottsaga. A korrupt, akarnok politikusok sok-sok nemzedekenek aldasos tevekenysege es Bolivia nem eppen elonyos foldrajzi adottsagai a tudomasul vett remenytelenseg felszeg de valahogy kedelyes legkoreben kristalyosodik. Bolivianak az utobbi 200 evben 181 kormany jutott. Minden szinten minden informalisan mukodik: mindent lehet de semmi sem biztos. Sotet multbeli teruletvesztesek 19. szazadi serelmei meg mindig verzo sebek a kollektiv tudaton. Kivalo taptalaj ez a media es a politika orbitalis populizmusahoz.
Az utca kepe is evtizedeket konzerval. Arasznyi kortalan nenikek elkepeszto szinkavalkadba burkolozva, derekig ero copfokkal, komikus fejfedokkel – a cilinder es a cowboy kalap kevereke- hurcolasszak orult meretu cokmokjukat, gyermekeiket, unokaikat, dedunokaikat. Sztoikus beletorodessel huzzak jellegzetes szagcsikjukat. Rejtely hogy honnan, hova tartanak.
Iskolas kislanyok szigoru egyenruhakban kezenfogva csicseregnek es vihoraszva tartjak fel a forgalmat. A fiuk idetlen ketsoros oltonyben idegesen tekintgetnek. A fiatalabbak egyenruhaja tobb szammal log rajtuk. Belenonek.
Jelen van a divat is. Olcso, utott-kopott, amerikai, de itt van.
Az idegenekre csak a kisgyerekek mosolyognak. Mosatlan pofijukbol csillantjak szenfekete szemeiket es mar nyujtjak is a kis kezuket: “Un pesito por favour?” Csokoladet veszunk nekik, ok valaszthatnak. Nem tudnak valasztani.
Egy het alatt nem lehet megfejteni, de az sejtheto, miert nyugozi le az utazokat ez az orszag.

Kepek Potosi-rol: http://www.flickr.com/photos/22788647@N08/sets/72157604359339009/