
L' experience la plus impresionante de notre sejour dans la bassin amazonien est sans aucun doute notre court sejour au sein d une communaute indigene.
Le moteur de notre pirogue est tombe en panne sur le chemin du retour. Nous avons du attendre que notre guide revienne avec un autre moteur sur une petite parcelle de terre appartenant a une famille indigene au bord du fleuve.
Le moteur de notre pirogue est tombe en panne sur le chemin du retour. Nous avons du attendre que notre guide revienne avec un autre moteur sur une petite parcelle de terre appartenant a une famille indigene au bord du fleuve.
Les enfants etaient bien nourris mais vetus de haillons et couverts de crasse. La mere – une femme de 35 ans au maximum- usee par la vie avait deja perdu toutes ses dents, avait les jambes deformees par les varices et attendait son cinquieme enfant. Elle etait tellement maigre que son ventre pointait comme un ballon que les petites filles glissent sous leur t-shirt pour simuler la grossesse. Le petit dernier de 4-5 ans toussait et etait couche dans la petite hutte de paille qui faisait office de toit. Les autres freres et soeurs nous regardaient avec des grands yeux et souriaient timidement a chacune de nos questions. On a essaye de jouer aux cartes avec eux mais ils ne connaissent pas les chiffres et ne savaient donc pas jouer aux cartes. J ai demande a l aine de 11 ans s il allait a l ecole mais il m a repondu que l ecole est payante. J en ai deduit qu ils ne vont pas a l ecole.
Il y avait sur ce petit lopin de terre surpeuple et brule par le soleil quelques pieds de papailles et des bananiers; 3-4 chiens tous aussi maigres les uns que les autres qui pissaient un peu partout; deux singes domestiques qui s etaient pris d amitie pour les chats et s agrippaient a leur dos; des poules et des poussins squelettiques; des mouches; des guepes et un incroyable fourbi eparpille sur le sol: de vieux pots en plastique arborant le drapeau europeen et le sigle ‘ayuda humanitaria’; des boites de conserves eventrees; des vieux hamecons rouilles qui attendent qu on leur marche dessus, des vieux velos; des bouts de ficelle; des bouts d os; des queues de caimans qui pourrissaient au soleil et embaumaient l'air d une odeur putride. Sur des cannes plantees dans le sol, des piranas sechaient au soleil sous une nuee de mouches et de guepes.
Notre guide n etait toujours pas revenu a la tombee de la nuit et nous nous apretions a passer la nuit sous les etoiles quand les moustiques ont commence a attaquer. Les moustiques sortent surtout a la tombee de la nuit et au lever du jour, et il n y a alors rien a faire pour leur echapper. Ils arrivent en trombe, ignorent la citronelle que nous avons genereusement vaporise sur le moindre coin de peau non couvert ainsi que sur nos vetements. Leurs piqures traversent tout: jean, coton, goretex, chaussettes et parfois meme les chaussures et se concentrent –aller savoir pourquoi- sur les parties tendres du corps: les fesses.
Le seul moyen de se proteger et de s envelopper dans une moustiquaire ou de faire de la fumee pout les eloigner. Notre famille d accueil qui ne disposait pas de moustiquaire a donc recours quotidiennement aux feux de paille pour se proteger pendant cette demi-heure de torture. Il faut alors choisir entre la fumee qui brule les yeux ou les moustiques. On a choisi la fumee! Et meme la ces sales bestioles parviennent a nous sucer un peu de sang a la volee. Aaaahhhhhh
Les moustiques sont de loin les creatures les plus dangereuses dans le bassin amazoniem, ils transmettent le paludisme mais aussi d autres maladies moins connues mais mortelles comme la leshmaniasis et la maladie de Chagas. Maladies pour lesquelles nous n avions aucun moyen de prevention….On croise les doigts…
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